Vous avez poussé la porte de la Sangha Le Lotus Bleu … bravo … et bienvenue !

 
Pour faire plus ample connaissance, nous vous proposons d’initier un dialogue : nous avons rassemblé ci-après les principales questions qui nous sont posées et avons tenté d’y répondre le plus précisément et le plus simplement possible. 
 
Si vous n’y trouvez pas la question que vous vous posez, n’hésitez pas à nous en faire part au moyen du formulaire de contact que vous propose ce site.  Nous y donnerons suite dans tous les cas.
 
N’oubliez pas que le langage a ses limites et que la compréhension profonde ne peut souvent être atteinte qu’au travers de la méditation, de la contemplation.  On parle alors de perception “directe”, laquelle ne passe plus (entièrement) par le langage et naît plus de l’intuition.  La compréhension demande aussi du temps : elle percole doucement en s’appuyant sur vos expériences.
 
Ne vous fiez pas aux promesses obscures.  Ne tenez jamais pour acquis ce qui est dit ou même écrit, même (surtout) si le langage utilisé vous paraît ésotérique.  Ne vous fiez qu’à vos propres expériences, à votre ressenti profond.
 
 
Si vous souhaitez approfondir votre concentration et votre compréhension et vous engager sur le chemin de la vision profonde, n’hésitez pas à nous rejoindre.

 

Questions - Réponses (V10)

1. Qu'est-ce qu'une sangha?

(rev230109)

“Sangha” est un mot sanscrit (langue indo-européenne ancienne) généralement utilisé pour désigner l’ensemble des pratiquants du bouddhisme.
De manière plus limitée, la Sangha peut aussi désigner une communauté géographique locale de personnes qui partagent certaines pratiques bouddhistes.
En l’occurrence, la « Sangha Le Lotus Bleu » de Nivelles désigne une Communauté locale spirituelle et philosophique située en Brabant wallon (Belgique) qui accueille aussi bien les personnes « croyantes » (catholiques, protestants, musulmans, …) que les non-croyantes (laïques, athées, …) qui désirent se retrouver pour apprendre et pratiquer la forme « Zen » du Bouddhisme qu’a perpétuée le Maître et moine bouddhiste vietnamien Thich Nhat Hanh.

En sangha, Thich Nhat Hanh nous enseigne la Méditation et l’Art de vivre en Pleine Conscience.

Vous pourriez dès lors vouloir rejoindre la Sangha Le Lotus Bleu, si vous souhaitez :

  • mieux connaître votre esprit et mieux comprendre ce qui vous pousse à agir (ou réagir),
  • mieux reconnaître vos souffrances et frustrations, ainsi que vos joies, en en cernant mieux les origines et en en réalisant les « mécanismes »,
  • vous libérer de vos peurs (du futur, de la mort) et de vos regrets et ruminations (du passé)
  • porter plus d’attention à votre corps et à votre respiration,
  • apprendre à pratiquer « l’arrêt », à développer votre concentration et à nourrir votre « vision profonde »,
  • mieux gérer le stress et vos émotions négatives : colère, avidité, jalousie, rejet, découragement, …
  • développer votre « self-estime », mieux vous comprendre, devenir plus sereins, plus résilients et plus doux avec vous-même, et lâcher prise dans un véritable processus d’auto-guérison
  • mieux entendre et comprendre les autres, vous détendre et nourrir la joie, la paix et l’ harmonie en vous-même, chez vos proches et dans le Monde.

La Sangha le Lotus Bleu adhère à la charte éthique et déontologique de l’Union Bouddhique Belge (UBB)

 

2. Le Bouddhisme est-il une religion ?

(Rev 221221)

Thich Nhat Hanh a confié à « The Mind’s Journal » : « L’idée que le Bouddhisme serait une religion et que les bouddhistes vénéreraient le Bouddha n’est pas vraiment pertinente. Le Bouddhisme est une pratique, comme le yoga.  Vous pouvez être chrétien et pratiquer le Bouddhisme.  J’ai rencontré un prêtre catholique qui vit dans un monastère bouddhiste en France. Il m’a confié que le Bouddhisme avait fait de lui un bien meilleur chrétien.  J’aime ! ».
 
Par nature, le Bouddhisme n’est pas attaché aux vues, et il n’est pas dualiste.  Il n’y a donc pas d’opposition entre ceux qui « croient » et ceux qui ne « croient pas » ; entre les « théistes » et les « non-théistes ».  Chacun est le bienvenu dans le Bouddhisme.
 
Dans le Bouddhisme, et surtout dans le Zen, la survenance des événements n’est pas perçue comme une récompense (voire une grâce) ou une punition : tout événement découle de causes et de conditions, auxquelles s’appliquent des lois de cause à effet.  Et, comme vous le feront découvrir les enseignements, les Bouddhistes ne sont pas pour autant fatalistes ! 
 
Le bouddhisme est en fait plus une philosophie (non spéculative) et un art de vivre, dans lequel, les pratiquants cherchent, à partir de leur propre socle éthique (sila), à maîtriser leur esprit et à dissiper l’ignorance. 
Pour maîtriser l’esprit et dissiper l’ignorance, ces pratiquants apprennent à développer « Smrti, Samadhi et Prajna », c’est-à-dire la « Pleine conscience, la Concentration, et la Vision profonde».  Notons encore, au passage, qu’on aurait pu, au lieu de la « Vision Profonde » , parler de la « Compréhension parfaite », laquelle entraîne automatiquement avec elle une compassion sans limite.

3. En pratique, comment rejoindre la Sangha Le Lotus Bleu ?

(rev221218)

Si vous ne connaissez pas encore la communauté de Thich Nhat hanh (vous n’avez jamais été au Village des Pruniers ou n’avez jamais fréquenté une « sangha des Pruniers »), inscrivez-vous à l’une de nos prochaines séances d’information (voir « Agenda »). « Tout » vous sera expliqué à cette occasion.

Si vous connaissez déjà la tradition des Pruniers, contactez-nous directement, par mail ou par téléphone, nous prendrons les arrangements nécessaires.

4. Quelles sont les « pratiques » de la Sangha Le Lotus bleu ?

(rev 230109)

Au cours des séances de la Sangha, qui durent environ 2H : 

  • nous apprenons à pratiquer “l’arrêt” : “je suis chez moi, je suis arrivé; plus rien à faire, nulle part où aller” 
  • nous pratiquons la Méditation de Pleine conscience sous différentes formes (méditation guidée, méditation silencieuse, méditation marchée, méditation du thé, …, contemplations)
  • nous recevons des enseignements sur l’Art de vivre (dispensés par Thich Nhat Hanh, ses enseignants monastiques ou laïques) qui nous aident à cultiver la joie et la paix dans les diverses circonstances que nous réservent la vie et notre environnement
  • ceux qui le souhaitent partagent leurs expériences dans un cadre bienveillant et sécurisé (pratique de la parole aimante et de l’écoute profonde).

En sangha, nous pouvons également aborder d’autres pratiques, parmi celles qu’a développées le Village des Pruniers et que vous retrouverez pour la plupart ICI (Pratiques de base) et ICI (Autres pratiques).

 

5. Qu’est-ce que la méditation ?

(rev230109)

La pratique de la méditation bouddhiste consiste à générer trois sortes d’énergies: la première sorte d’énergie est la  “Pleine Conscience” ou « Attention » (Smrti en sanskrit ; sati en pali); la deuxième, c’est la “Concentration” (Samadhi); la troisième, est la “Vision profonde” (prajna).

La pratique requiert d’abord l’arrêt de toute autre activité (« Samata », le repos calme), celui-ci étant un préalable à la vision profonde (vipassana). Thich Nhat Hanh nous explique que samata et vipassana sont comme les deux ailes d’un oiseau ; elles sont indissociables et chacune est indispensable ;  car l’oiseau a besoin de ses deux ailes pour voler.

Le Bouddha lui-même a identifié 16 exercices de méditation.

Les premiers d’entre eux  -les plus simples-   nous font porter l’attention sur la respiration (l’inspire, l’expire).  C’est tellement simple et ça marche toujours, car la respiration est toujours à notre disposition, où que nous soyons.

Thich Nhat Hanh nous dit, dans un court enseignement dispensé en anglais (voir https://youtu.be/uw1TJ87jGAQ),  que (traduction libre) :

« La méditation est une pratique qui consiste à regarder profondément dans la nature de la réalité.
Sans la pleine conscience et sans la concentration, nous ne pouvons pas regarder profondément et nous pouvons être décus lorsque la réalité se révèle.
Il en va de même avec la science, car elle aussi, essaie de voir plus profondément.
Si vous observez le ciel et que vous apercevez une étoile, vous êtes persuadés que l’étoile que vous voyez est bien là.
Mais il est possible que l’étoile ait déjà disparu 1000 années-lumière plus tôt !
Vous pourriez être déçus d’apprendre que la réalité ne confirme pas votre perception.
La science, en regardant plus profondément, se montre plus prudente.
Ainsi en est-il pour la méditation. »

La méditation peut se pratiquer seul(e) ou, lorsque c’est possible, en groupe (en sangha), ce qui est plus aisé.

Elle peut être silencieuse ou guidée.

Elle peut être formelle (pendant les séances de pratique) ou informelle (dans votre vie de tous les jours, en famille, avec des proches, au travail, …).

La méditation formelle peut revêtir différentes formes : méditation assise (silencieuse ou guidée), méditation marchée, méditation du thé, méditation du partage, méditation du travail, …).

Notons enfin que « La méditation est le « seul moyen » de réaliser l’expérience directe de l’impermanence et du non soi ».

 

6. Qu’est-ce que la pleine conscience ?

(rev230328)

Dans “Le miracle de la pleine conscience” (Chap II), Thich Nhat Hanh écrit : “J’utilise le terme Pleine Conscience pour me référer au fait de GARDER UNE CONSCIENCE EVEILLEE A LA REALITE PRESENTE.”

Tout est dit dans cette formule lapidaire. 

Cependant, le sujet de la pleine conscience est développé plus avant, comme suit, sur le site du Village des Pruniers :

« La pleine conscience, c’est avoir conscience de ce qui se déroule. Et tout le monde est capable d’être en pleine conscience. Quand vous respirez et que vous savez que vous respirez, c’est ce que nous appelons la pleine conscience de la respiration.
Quand vous buvez votre thé et que vous êtes conscients de boire votre thé, c’est la pleine conscience de boire. Et quand vous faites un pas et que vous êtes conscients de faire un pas, c’est la pleine conscience de la marche.
La pleine conscience est toujours pleine conscience de quelque chose.
Quand vous êtes en colère et savez que vous êtes en colère, c’est la pleine conscience de la colère. La pleine conscience de la colère vous place en position de plus grande sécurité. Si vous êtes en colère et n’en êtes pas conscients, la situation est plus dangereuse.
Donc, pleine conscience de la tristesse, pleine conscience de la joie, pleine conscience de la colère, pleine conscience de boire, pleine conscience de marcher, pleine conscience de respirer, pleine conscience de cuisiner, etc. La pleine conscience peut s’appliquer à tous les moments de notre vie quotidienne. Et c’est ainsi que nous cultivons l’énergie de la pleine conscience.
L’énergie de pleine conscience est l’énergie qui peut entraîner l’énergie de concentration. Quand nous sommes conscients de quelque chose, comme cette fleur; j’inspire et je sais que la fleur est là, je suis conscient de la présence de la fleur et si je maintiens ma pleine conscience vivante, je pourrai rester concentré sur l’objet de la pleine conscience. Je peux être 100% concentré sur l’objet de la pleine conscience. Et je peux rester concentré aussi longtemps que je le souhaite.
Donc, en cultivant la pleine conscience, vous commencez à cultiver votre concentration et quand votre pleine conscience et votre concentration sont suffisamment puissantes, vous touchez les choses en profondeur et vous découvrez la nature, la vision profonde. Et quand vous avez cette vision profonde, c’est un facteur de libération. Vous vous libérez de votre colère, votre peur, votre désespoir.
Sans pleine conscience, il n’y a pas de concentration ni de vision profonde. Dans le Bouddhisme, on parle d’être sauvés par la vision profonde et non par la Grâce. La Grâce peut être interprétée comme une sorte de Vision Profonde, d’Eveil.  L’Eveil est déjà la Vision profonde. »

7. Qu’est-ce que la Vision profonde ?

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8. Qu’est-ce que « l’Art de vivre » ?

(rev230101)

Thich Nhat Hanh a écrit un livre exceptionnel de plus de 200 pages sur le thème de l’Art de vivre. C’est d’ailleurs le titre du livre en question (Editions Tredaniel).

C’est un livre très profond que vous aurez sûrement envie de lire un jour.

Si on se risque à résumer (forcément caricaturalement) l’immense sagesse que contiennent les enseignements de ce livre, on pourrait retenir que, l’Art de vivre, c’est :

  1. Apprendre à voir profondément l’interdépendance qui existe entre tous les êtres (animés et non animés – ce que Thay appelle « l’Inter-Être), et dès lors réaliser qu’il n’existe pas un « soi » séparé du reste du monde.
  2. Vivre en réalisant que nous ne sommes pas seulement ce corps humain qui est « né » à un moment donné, « mourra » à un autre moment, et resterait « lui-même » entre naissance et mort. Nous vivons depuis bien longtemps avant notre acte de naissance et nous ne cesserons pas d’exister après notre acte de décès.
  3. Cesser de croire que ce que nous cherchons, ce que vous pouvez nommer bonheur, paradis ou amour, ne peut être trouvé que hors de nous, et dans un futur distant. C’est, au contraire, réaliser que ces choses sont déjà là en nous, dans le moment présent, et que nous ne devons plus passer notre vie à courir après et attendre qu’elles se produisent.
  4. S’imprégner de la réalité profonde de l’impermanence. Aucune chose n’est éternelle.  Quelle chance : même la douleur passe ! Quel dommage aussi : nos bien-aimés ne seront pas toujours là ! Car chaque « chose », chaque situation est le fruit de causes et de conditions, et celles-ci sont changeantes par nature … Adieu l’attachement !
  5. Cultiver la modération, en abandonnant l’avidité, le désir, la jalousie, … : nous découvrons alors que nous avons déjà plus qu’assez de conditions pour être heureux ici, dans le moment présent.
  6. Apprendre à lâcher prise, y compris de nos vues et de nos opinions, même (et surtout) quand celles-ci portent sur l’idée que nous nous faisons de nous-même. C’est la clé pour laisser derrière nous stress, regrets (passé), peurs (futur), désespoir, colère et aversion.
  7. Se comprendre soi-même, s’apprécier, s’accepter et s’aimer tels que nous sommes, ce qui nous rend capables de comprendre les autres, de les apprécier, de les accepter et de les aimer tels qu’ils sont, ce qui nous libère de la souffrance, nous transforme et nous rend capables de toucher la paix et la liberté du nirvana.

Comment acquérir cet art ?

Pour vivre heureux, en paix et en liberté, pour comprendre le sens de la vie et le sens de la mort, ce n’est pas, d’après Thay, une question de foi ou de croyances ; c’est surtout développer et entretenir la vision profonde.  Car « ceux qui pratiquent le regard profond voient des choses que les autres ne peuvent pas voir ».

Atteindre la vision profonde n’est donc pas un fruit cognitif, mais plutôt le résultat d’une perception « directe » comme peuvent en provoquer certaines émotions, dont l’amour.

La perception directe se cultive par la méditation, qui se déroule en trois étapes : la pleine conscience (smrti), la concentration (samadhi) et la vision profonde (prajna).

Pour arriver à nourrir et entretenir le regard profond, et nous aider à adopter dans la vie de tous les jours un comportement en accord avec notre vision, Thich Nhat Hanh (Thay) nous propose les Cinq Entraînements à la Pleine Conscience (5 EPC). Pour Thay, « les cinq entraînements à la pleine conscience expriment la vision bouddhique d’une spiritualité et d’une éthique pour le monde.  Ils sont la pratique concrète des Quatre Nobles Vérités et du « Noble chemin octuple » enseignés par le Bouddha.  Ils montrent le chemin de la compréhension et de l’amour véritables, menant à la transformation, à la guérison et au bonheur de l’individu et du monde. Ils permettent d’approfondir notre vision de l’inter-être, c’est-à-dire la vue juste, capable de dissoudre le fanatisme, la discrimination, la peur et le désespoir.  Lorsque nous pratiquons les cinq entraînements dans notre vie quotidienne, nous sommes déjà dur le chemin des bodhisattvas.  Conscients de la chance que nous avons d’être sur ce chemin, nous n’avons plus à nous faire de souci pour le présent et à avoir peur du futur ».

Vous trouverez ICI le texte intégral des 5 EPC.

Pratiquer l’Art de vivre nous dit encore Thay, c’est être acteur de sa vie, avec curiosité, joie et sérénité.  C’est, en ces temps troublés, arrêter de se fuir soi-même, reprendre le temps de s’occuper de son corps, de ses sensations et de ses émotions.  C’est s’adapter pour survivre à l’environnement toxique qui nous entoure et résister habilement à cette société au rythme effréné, envahie par le stress, l’anxiété, la peur et le désespoir.  C’est notre manière de contribuer à l’avènement de l’Homo conscius qui pourrait succéder à l’Homo habilis, l’Homo erectus, l’Homo sapiens.  C’est le devoir de nos générations de se transformer et de transmettre aux générations futures le fruit de nos apprentissages qui s’inscriront dans chacune de nos cellules et dans notre conscience collective, au plus grand bénéfice de nos descendants, des autres espèces, et de la Planète Terre.

9. Combien cela coûte-t-il pour devenir membre de la sangha ?

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Il n’y a pas de droit ou de cotisation obligatoire pour participer aux séances de pratique.
Au cours de chacune de ces séances, vous aurez l’occasion de déposer un “dana” (don) laissé à votre entière discrétion à titre de participation aux frais. 
Chaque participant offre généralement quelques euros à la Sangha, mais vous pouvez tout aussi bien ne rien donner si vous connaissez une situation financière difficile ou … si vous avez oublié votre portefeuille à la maison . 
Les dons restent bien sûr toujours anonymes.

10. A quelle fréquence se réunit la Sangha Le Lotus Bleu ?

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En 2022, la fréquence de nos réunions a été mensuelle (le 2ème vendredi du mois).
En 2023, la fréquence pourra être augmentée, en fonction de la disponibilité des facilitateurs ainsi que des attentes et du nombre des participants dans la salle.

11. Quels sont les bienfaits de la méditation sur votre santé ?

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12. Que vous apporte l’exercice de la pratique du Zen ?

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13. En tant que catholique (protestant, musulman, …), est-il acceptable pour moi d’adhérer à une sangha ?

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14. En tant que laïque, dois-je renoncer à (ou même seulement altérer) mes valeurs laïques en adhérant à une sangha ?

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15. La sangha Le Lotus Bleu est-elle une secte ?

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Mais non, bien évidemment, c’est tout le contraire ! 

16. En savoir plus sur Thich Nhat Hanh ?

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Voyez l’onglet THICH NHAT HANH

17. « Suivre » Thich Nhat Hanh implique t’il que nous devenions moines ou moniales ?

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18. Que recherchent les membres de l’Ordre de l’Inter-Etre ?

(rev 240309)

1. But de l’Ordre de l’Inter-Être (O.I.E.)
« Le but de l’O.I.E. d’étudier, d’expérimenter et d’appliquer le Bouddhisme de manière efficace et intelligente à la vie moderne ».

La compréhension ne peut être atteinte que par l’expérimentation directe. Les résultats de la pratique devraient être tangibles et vérifiables.

La Charte énumère quatre principes de base à la Communauté :
non-attachement aux opinions
expérimentation directe de la nature des origines interdépendantes par la méditation,
adaptation, justesse
moyens habiles.

Examinons chacun de ces principes :

Non-attachement aux opinions : être attaché signifie être prisonnier des dogmes, des préjudices, des habitudes et de ce que nous croyons être la Vérité. Le but premier de notre pratique est de se débarrasser de tout attachement, particulièrement de nos attachements aux opinions. C’est l’enseignement le plus important du Bouddhisme ;
Expérimentation directe : le Bouddhisme met l’accent sur l’expérience directe de la réalité et non sur la philosophie spéculative. C’est la pratique directe et non la recherche intellectuelle qui mène à la compréhension. Notre propre vie est l’instrument par lequel nous faisons l’expérience directe de la vérité ;
Adaptation, justesse : pour qu’un enseignement apporte compréhension et compassion, il doit s’adapter aux besoins des gens et des réalités de la société. Il doit répondre à deux critères : d’une part, être conforme aux principes de base du Bouddhisme. D’autre part, être réellement utile et pertinent. On dit qu’il y a 84.000 portes du Dharma pour entrer dans le Bouddhisme. Afin que le Bouddhisme continue à être une source vivante de paix et de sagesse, il faut ouvrir encore plus de portes ;
Moyens habiles (upaya) : les moyens habiles sont des images et des méthodes utilisées par des enseignants avisés pour enseigner la Voie du Bouddha et guider les gens à pratiquer la Voie dans un milieu de vie qui leur est propre. Ces moyens sont appelés « portes du Dharma » .

Au sujet de ces quatre principes, la Charte précise : « l’esprit de non-attachement aux opinions et d’expérimentation directe mène à l’ouverture d’esprit et à la compassion dans la façon dont nous nous relions aux autres êtres vivants et dont nous les percevons. Le pouvoir de créativité et celui de réconciliation naissent de l’esprit d’adaptation et de l’esprit des moyens habiles, ils sont tous deux nécessaires pour réaliser notre voeu de servir le monde. »

Guidé par ces principes, l’Ordre de l’Inter-Être adopte une attitude ouverte vis-à-vis de toutes les écoles Bouddhistes. L’Ordre de l’Inter-Être ne considère aucun soutra ni aucun groupe de
soutras comme textes de base. Son inspiration vient de l’essence du Bouddhadharma puisée
dans tous les soutras. L’Ordre n’adhère à aucune adaptation systématique de l’enseignement bouddhiste proposée par les différentes écoles bouddhistes. Il veut appliquer l’esprit du Dharma tel qu’il se trouve dans le Bouddhisme originel et tel qu’il s’est développé à travers l’histoire de la Sangha et les enseignements de toutes les traditions bouddhistes.
De plus, la Charte exprime la volonté de rester ouvert et de se transformer. « L’Ordre de l’Inter-Être rejette toute façon dogmatique de voir ou d’agir. Elle recherche toutes formes
d’activités qui ravivent et maintiennent l’esprit réel de vision profonde et de compassion. Pour elle, cet esprit est plus important que toute institution ou tradition bouddhiste. Animés de l’idéal du bodhisattva, les membres de l’Ordre de l’Inter-Être cherchent à se transformer en vivant dans la joie et la Pleine Conscience afin de guider la société vers plus de compréhension et de compassion ».

2. La Communauté de l’Inter-Être

L’Ordre de l’Inter-Être comprend :
– le noyau de la communauté : ceux qui ont fait le vœu d’observer les Quatorze Entraînements à la Pleine Conscience
– la communauté élargie : ceux qui veulent vivre selon l’esprit de la Communauté sans avoir pris les vœux de l’Ordre.

Les membres de la communauté élargie participent de près aux activités du noyau et à la récitation des Quatorze Entraînements.

Afin de devenir membre du noyau, on doit se soumettre à un an d’apprentissage en pratiquant avec les membres ordonnés. Après l’ordination, on doit observer au moins soixante jours de Pleine Conscience par an.

 

19. Qu'apprend-t-on à propos de la prière chez Thich Nhat Hanh ?

(rev230126)

Nous répondons ici à cette question en vous présentant un extrait (9 minutes) de l’émission « Sagesses Bouddhistes » du 17-11-2013 produite par France 2 et consacrée à « La Prière ». Cette émission a été présentée par Frédéric LENOIR et réalisée par Claude DARMON et Nina BARBIER.

 

A celles et ceux qui veulent approfondir le sujet, nous conseillons la lecture de “L’Energie de la Prière” (179 pages) écrit par Thich Nhat Hanh et publié par “Le Courrier du Livre” en 2009.

 

20. Les Bouddhistes croient-ils en la réincarnation ?

(Rev230127)

Le maître Zen vietnamien Thich Nhat Hanh a donné un enseignement sur ce thème au Village des Pruniers. Cet enseignement a été retranscrit sur son site Internet par la « Maison de l’Inspir », monastère parisien dans la tradition des Pruniers. Vous pouvez en prendre connaissance en cliquant sur le lien qui suit : https://maisondelinspir.org/les-bouddhistes-croient-ils-en-la-réincarnation).

Dans l’enseignement en question, Thich Nhat Hanh (Thay) commence par poser une question : « combien parmi vous ont vu le film intitulé « Little Buddha » ? Il s’agit d’un film réalisé par Bernardo BERTOLUCCI en 1993, dont le « pitch » est le suivant : « Jesse Conrad, neuf ans, vit à Seattle avec un père ingénieur, Dean, et une mère enseignante, Lisa. Un jour, ils reçoivent la visite surprise d’une délégation de moines bouddhistes venue du royaume himalayen du Bhoutan sous la conduite du lama Norbu et de son adjoint Champa. Les moines sont persuadés que Jesse pourrait être la réincarnation d’un de leurs plus éminents chefs spirituels. Ils lui offrent alors un livre narrant la vie de Siddhartha (le Buddha historique) », et attendent sa visite dans l’Himalaya »

Peut-être aimeriez-vous voir ce film avant de lire l’enseignement de Thay ? Bonne nouvelle : vous en trouverez la version française (VF) complète ICI (1H50’).

Dans l’enseignement que vous trouverez sur le site de la Maison de l’Inspir, Thay nous montre que les notions de réincarnation, d’incarnation, de résurrection, voire de disparition … se trouvent en fait dans un même continuum et que votre point de vue peut se modifier peu ou prou tout au long de votre vie, en fonction de vos expériences et de l’évolution de votre propre foi (non-foi) dans ces croyances.

Être né ne veut pas dire qu’à partir de rien on devient quelque chose et que de quelque chose on devient rien lorsque l’on meurt. Ainsi, si vous voyez une fleur, pouvez-vous dire qu’elle ne vient de rien ? Avant sa naissance la fleur existait bien sous une autre forme (graine, bulbe, …).

Dans le bouddhisme on transcende la notion de naissance et de mort et Thay utilise plutôt le terme de « remanifestation ». La naissance de la fleur correspond à un jour de « remanifestation ». La fleur était déjà là sous une certaine forme mais nous n’étions pas capable de la reconnaître.

Les notions de naissance, d’existence, de venir, de paraître sont des notions que nous appliquons à une chose après qu’elle se soit manifestée. Avant la manifestation de cette fleur nous ne la voyons pas. Nous disons : la fleur n’est pas encore née. Lorsqu’elle se manifeste nous disons : la fleur est née, elle est arrivée. Être né, être arrivé, c’est s’être manifesté et lorsque la fleur à cause d’un manque de conditions nécessaires arrête de se manifester nous disons qu’elle n’est plus. Donc toutes nos notions comme la naissance, la mort, l’être, le non-être , venir, partir, toutes ces notions doivent être transcendées. La réalité est en dehors de ces notions. Lorsque nous étudions le bouddhisme et pratiquons le regard profond nous nous libérons de toutes ces idées.

21. Comment appréhendons-nous la mort/la « disparition » ? (la nôtre, celle d’un proche, celle de notre civilisation, …)

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A propos de l’Inter-Être (Interdépendance de tous les phénomènes), Thich Nhat Hanh écrit, dans son livre « Le Cœur de la Compréhension » (Éditions du Village des Pruniers, pages 7 à 10) :
Si vous êtes poètes, vous verrez clairement un nuage flotter dans cette feuille de papier. Sans nuage, il n’y aurait pas de pluie ; sans pluie, les arbres ne pousseraient pas ; et sans arbres, nous ne pourrions pas faire de papier. Le nuage est essentiel pour que le papier soit ici devant nous. Sans le nuage, pas de feuille de papier. Ainsi, il est possible de dire que le nuage et la feuille de papier « inter-sont ». Le mot « inter-être » ne figure pas encore dans le dictionnaire, mais en combinant le préfixe « inter » et le verbe « être », nous obtenons un nouveau verbe, inter-être. Sans nuage, nous n’aurions pas de papier ; nous pouvons donc dire que le nuage et la feuille de papier inter-sont.
En regardant encore plus en profondeur dans cette feuille de papier, nous y voyons aussi le soleil. Sans soleil, la forêt ne pourrait pousser. En fait, rien ne pourrait pousser, nous ne pourrions nous développer. Par conséquent, nous percevons aussi la présence du soleil dans cette feuille de papier. Le papier et le soleil inter-sont.
En continuant d’observer, nous découvrons également le bûcheron qui a coupé l’arbre et l’a amené à la fabrique de papier. Et nous voyons aussi le blé : nous savons que cet homme n’aurait pu vivre sans son pain quotidien. C’est pourquoi le blé qui a servi à la confection du pain dont s’est nourri le bûcheron, est présent dans cette feuille de papier. Et le père et la mère du bûcheron y sont également. Si nous observons de cette manière, nous remarquons que, sans tous ces éléments, cette feuille de papier ne pourrait exister.
En examinant encore plus profondément, nous y découvrons aussi notre présence. Ce n’est pas difficile à voir : lorsque nous regardons cette feuille, celle-ci fait partie de notre perception. Votre esprit s’y trouve et le mien aussi. Par conséquent, nous pouvons dire que tout est présent dans cette feuille de papier. Il vous sera impossible de me montrer une seule chose qui n’y soit pas – le temps, l’espace, la terre, la pluie, les minéraux du sol, le soleil, le nuage, la rivière, la chaleur… Tout coexiste avec cette feuille de papier. Voilà pourquoi je pense que le mot « inter-être » devrait être dans le dictionnaire.

« Être, c’est inter-être ». Vous ne pouvez pas « être » simplement par vous-même. Vous devez forcément inter-être avec toutes les autres choses.


Cette feuille de papier est parce que tout le reste est.
Supposez que nous essayions de retourner un seul de ces éléments à sa source. Supposez que nous renvoyions sa lumière au soleil. Pensez-vous que l’existence de cette feuille de papier soit alors possible ? Non, sans la lumière du soleil, rien ne peut exister. Si nous retournions le bûcheron à sa mère, nous n’aurions pas non plus de papier. Le fait est que cette feuille est uniquement constituée d’éléments « non-papier », et que, si nous retournions ces éléments « non-papier » à leurs sources respectives, il n’y aurait alors plus de papier du tout. Sans ces éléments « non-papier », tels que l’esprit, le bûcheron, la lumière du soleil, etc., il n’y a pas de papier. Aussi fine que soit cette feuille, elle contient en elle-même tout l’univers. »